Mari, amant, enfant illégitime…
Elle aimait son mari mais lorsqu’elle croisa le regard de Willem Alexander, ma mère perdit pied. Les yeux azur de mon père avaient eu raison de la fidélité jusque là sans faille de Marie Vizconde, un sourire, quelques mots de séducteur, un baiser, une nuit, deux nuits peut-être plus … Une grossesse, moi, le fils de l’amant. Durant toute sa grossesse ma mère vécut avec son époux et sa fille aînée. Je ne peux pas vous raconter la réaction de celle qui est sensée être ma grande sœur si ce n’est qu’elle a certainement fait comme si cette grossesse n’avait jamais existé. À peine née ma mère me donna à mon père et disparut ou presque de ma vie.
Faking smiles and confidence
J’avais 14 mois quand mon père décida de partir loin du Canada et de la femme qu’il aimait mais qui l’avait jeté comme l’on jette une vielle chaussette de peur de perdre son cher mari et sa chère petite fille. Il fut un temps où j’avais détesté Amélia et Pedro sans même les connaître car je pensais que c’était de leur faute si maman m’avait laissé tout seul avec mon père, évidemment je me trompais royalement mais ça j’allais l’apprendre à mes dépends…
Mon père était l’un des serviteurs de la reine d’Angleterre et avait été appelé par notre chère reine à venir vivre en Angleterre pour je ne sais quelle raison, nous emménageons alors rapidement non loin du célèbre Buckingham Palace. Je grandis donc avec l’apprentissage des bonnes manières strictes Anglaises, ce qui explique sûrement pourquoi aujourd’hui encore je reste très poli et garde une prestance quasiment princière car c’est ainsi que j’ai été élevé. En grandissant je devins à ma demande l’un des serviteurs du prince Charles et de Lady D. qui malgré tout ce que l’on peut dire sur elle m’a gâté comme si j’étais son propre fils. Lorsqu’elle décéda j’avais 9 ans c’est alors que la fille Illégitime e Charles débarqua au château Jezabel Windsor fille de Camilla. Enfant je n’arrivais pas à prononcer son prénom j’avais un cheveu sur la langue et j’avais fini par la surnommer Jess’ ce qui ne semblait guère la déranger. J’étais sensé vivre avec mon père et c’était le cas même si la plupart du temps je ne passais que la nuit chez lui et j’étais au petit matin au service de la famille royale.
Adolescent devenu garçon d’écurie à temps complet, je croisais régulièrement William et Jezabel, je ne dirais pas que nous sommes devenus amis mais je n’avais pas l’impression d’être quelqu’un qu’ils considéraient comme un sous-homme, un serviteur et rien de plus.
C’est là-bas aussi que je tombais amoureux de Grégoire, un garçon de cuisine, j’avais seize ans et nous devions nous faire discret car l’homosexualité même dans l’église anglicane est mal vue mais je crois que l’héritière de deux ans mon aînée n’était pas dupe et que la jeune Jezabel avait découvert notre relation sans cependant en révéler quoique ce soit.
Malheureusement mon père la découvrit me surprenant en plein ébat avec Grégoire dans mon lit et mon père étant catholique je subis un enfer mais malheureusement il tomba malade et je dus m’occuper de lui jusqu’à sa mort deux ans plus tard. C’est la que ma mère vint me réclamer au prince Charles…
Joker is so cruel … Mom’ is worse
Flashback Il y a 10 ans J’étais aux écuries comme souvent à cette heure-là. Je venais de perdre mon père et malgré mon chagrin, j’avais insisté pour continuer à travailler, cela m’évitais de plonger dans la dépression après tout à part la famille royale anglaise je n’avais plus personne sur qui compter et je me voyais mal aller trouver réconfort dans les bras de gens à qui j’étais le serviteur. De plus je suivais des cours de droit depuis l’âge de 15 ans par correspondance car j’étais apparemment « une tête » et avais sauté plusieurs classes rapidement le « Petit écuyer » n’était pas juste doué pour servir Mademoiselle Windsor visiblement. Bref tout se passait plus ou moins bien, mon deuil mis à part mais ça ne dura pas car j’assistais sans le vouloir à l’arrivée de ma mère :
« Je veux récupérer mon fils » avait-elle dit comme si elle parlait d’un objet qu’elle avait perdu dans un bus londonien et qu’elle exigeait de récupérer. Le prince Charles fut réticent à la laisser me reprendre car sur dix-neuf ans elle ne s’était montré que quatre ou cinq fois drôle de manière pour une mère de montrer à son fils qu’elle l’aime. Cependant je ne voulais pas que ma génitrice provoque un scandale avec les descendants de la reine d’Angleterre qui avaient été si bons et si généreux avec moi alors je la suivis.
Nous prenions l’avion direction le Canada durant le vol j’entendis ma mère me dire qu’elle regrettait de m’avoir laissé, qu’elle m’aimait au plus haut point et qu’elle n’aurait jamais du s’occuper si peu de moi. Parce qu’elle pensait s’être occupée de moi en me téléphonant une fois par an. Je ne pus m’empêcher de lui répondre
« Arrête de jouer les mères aimantes t’en as toujours eu que pour ton mari et ta fille chérie, t’en as jamais rien eu à faire de moi alors c’est bon arrête ça. » C’est ainsi que j’appris que ma sœur aînée était à New York et que je la rencontrerais certainement jamais. C’est aussi là qu’elle m’annonça que j’avais également une petite sœur Lou, dix-sept ans. Je soupirais la rencontre promettait d’être électrique.
Étonnamment je fus plutôt bien accueilli par la petite famille, le feeling passa rapidement avec la blondinette et Pedro sembla accepter ma présence. Seulement ma mère nous piégea tous elle fit ses valises et partit laissant un mot :
« Son père est décédé, il a besoin d’une famille »J’étais entré dans une colère noire
« Connasse un jour, connasse toujours » avais-je vociféré seule Lou réussit à calmer ma colère et mes larmes, je n’avais pas versé une seule larme lorsque l’on m’avait forcé à quitter mon amant et amour, je n’avais pas pleuré non plus à la mort de mon père mais là, tout remontait d’un coup. Je m’effondrais et me retrouvais à livrer tout ce que j’avais sur le cœur à ma petite sœur.
Fin du FlashbackUn an passa et je demandais à Pedro de m’adopter, après tout je n’avais plus que lui et Lou enfin Zelda aussi mais c’était différent. Il accepta et je terminais mes études de droit en étant major de ma promotion mais étonnamment je ne devins pas avocat mais tatoueur une autre de mes passions.
Lors de ses vingt Lou que j’avais tendance à appeler Loulou, m’annonça qu’elle partait pour Paris afin de faire carrière dans le patinage artistique si j’étais très sportif pour la boxe entre autre, je n’étais pas assez délicat pour le patinage moi, Lou par contre était extrêmement douée et je suivais ses compétions à la télévision, j’allais la voir que j’avais la possibilité de le faire. Un an après le départ de la petite notre père la rejoint me laissant la grande maison du Domane d'Arkadia à moi seul.
The day my life has tilted
J’avais vingt-quatre ans je rentrais d’une soirée avec Sara et John deux amis que j’avais rencontré peu de temps après mon retour au Canada, ils se foutaient de moi à cause de mon accent british, nous étions devenus très vite très proches, à tel point que s’ils m’avaient invité ce soir là c’était pour me demander d’être le parrain de leur petite fille qui venait tout juste de naitre, j’avais évidemment accepté. Je ne buvais jamais et ce soir là n’échappa pas à la règle, j’avais carburé au soda. Après avoir embrassé Kendra ma filleule et dit au revoir à ses parents j’enfourchais ma moto direction la maison seulement tout ne se passa pas comme prévu.
Effectivement si j’étais sobre ce n’était pas le cas de tout le monde alors que je prenais la route, une voiture folle me percuta de plein fouet et ma moto et moi avons été projetés à plusieurs mètres de la route.
Je me réveillais à l’hôpital où l’on me posa vingt-cinq mille questions au moins. Mon nom, mon âge, ma date de naissance, le nom de mes parents… Je pus répondre à toutes les questions. On m’annonça que j’avais plusieurs côtes cassées et que mon casque m’avait sauvé la vie.
L’annonce la plus dure n’arriva que quelques heures plus tard « Votre moto est retombée sur votre jambe, vous faisiez un syndrome de compression, nous devions vous amputer pour que vous puissiez survivre » me voilà handicapé mais vivant. L’on m’expliqua qu’après cicatrisation l’on me ferait une prothèse et que j’aurais de nombreuses séances de rééducation. Mon monde s’écroulait, comment continuer les sports de combats sans jambe ? Comment vivre « Comme tout le monde » en étant handicapé mais pas assez pour avoir droit à l’aide technique ? Oui mais cours de droits m’avait appris que dans ce putain de pays si vous n’étiez pas complètement légume vous deviez tout payer vous-même. Je connaissais également le prix des prothèses dont on me parlait, une chose était certaine je n’avais pas du tout les moyens de me la payer.
Le pire fut le coup de téléphone de mon père qui avait les larmes dans la voix. Il me demanda s’il devait prévenir Lou, je lui dis de lui parler de l’accident mais de ne pas lui parler du handicap. Je ne voulais pas l’inquiéter surtout qu’elle était en compétition. Aujourd’hui encore elle ne sait rien de mon handicap.
Je passais deux mois à l’hôpital rééducation intensive, douleurs, éloignement devenu trop lourd à supporter – Vu les circonstances, avec ma famille et les larmes, moi qui ne pleure que très peu, durant cette période il suffisait d’un « ça va aller tu progresse » pour que je m’effondre. Dépressif ? Sûrement, mais j’ai refusé toutes leurs crasses d’antidépresseurs. Le psy ? Viré manu militari de ma chambre, je voulais m’en sortir tout seul. Et au final ce sont deux filles qui ont été mes moteurs pour m’en sortir, deux filles qui au final sont toute ma vie. Non pas deux maitresses, Lou et Kendra ! Sans le savoir elles m’ont toutes les deux sauvé la vie car j’avoue avoir pensé en finir.
À la sortie de l’hôpital j’avais repris vie au sens propre du terme le chauffard qui avait failli me tuer était poursuivit en justice et le procès que je gagnai me permit de payer mes frais d’hôpitaux et ma prothèse laissant encore un peu d’argent qui fut mis de côté sur un compte et c’était une bonne idée car au jour d’aujourd’hui, il est nécessaire…
Grégoire or Saskia, I don’t wanna fall in love but I’m already in love with them .. Holy Shit !
Vous vous rappelez de Grégoire ? Oui le garçon de cuisine que mon père biologique m’a forcé à quitter. Hé bien depuis deux ans il est au Canada, dieu sait comment il a appris pour mon accident et avec trois ans de décalage, il a eu envie de me revoir. Qui fait Londres – Heartfield pour revoir son ex sérieusement ? Hé bien Grégoire Walsh l’a fait seulement le passage rapide se transforma en séjour prolongé à tel point que je dus lui rappeler de prolonger son visa ou de rentrer chez lui j’eus pour réponse.
« Et si j’ai envie de squatter ton lit indéfiniment ? » À vrai dire il dormait dans mon lit SEUL depuis son arrivée mais cette phrase me fit rougir comme une pivoine et mon cœur battait la chamade. J’avais soudainement l’impression d’être Isabella Swann face à son Edward Cullen. Punaise je vais arrêter la comparaison je m’imagine en robe bleu sous le kiosque à lui demander de me mordre maintenant, QUELLE HORREUR ! Bon bref je suis toujours amoureux mais Greg n’est plus le seul à faire battre mon cœur.
Saskia Kovensi était aide soignante lors de ma rééducation et le feeling est bien passé, un peu trop bien même, pour tout vous dire l’attirance était tellement forte physiquement que j’étais extrêmement mal à l’aise quand c’était à elle de m’aider à me laver. Si elle disait que l’on ne pouvait pas contrôler ce genre de réaction physique et que donc elle ne m’en tenait guère rigueur j’ai littéralement haï ma libido. En plus elle m’avait plusieurs fois fait comprendre que si je n’avais pas été son patient elle n’aurait pas hésité une seconde à « me soulager ». C’est ainsi qu’elle me fit comprendre que même sans ma jambe j’avais encore un certain charme.
Depuis Grégoire a pris un appartement en ville et ce petit jeu de séduction continue avec Saskia sans pour autant passer à l’acte. Je ne veux pas tomber amoureux mais mon cœur me hurle que je le suis déjà et DES DEUX ! je suis royalement dans la merde !
”She’s your daughter now!”
Il y a huit mois je reçu un coup de téléphone du chef de brigade pompier de Jonathan. Je sus rien qu’à la manière dont l’homme âgé d’une cinquantaine d’années prononça mon prénom qu’il y avait quelque chose de grave. Je m’asseyais et lui dis qu’il pouvait parler que je l’écoutais. Les mots que je redoutais furent prononcés :
« Jo’ a voulu jouer au héros, il a sauvé la vie de tout un immeuble à lui tout seul mais s’est retrouvé prisonnier des flammes on n’a rien pu faire. Il est parti en héros… » C’est la gorge serré que je demandais « Où est sa fille ? » Il me répondit qu’il était près d’elle à l’hôpital. Je lui dis que j’arrivais de suite je n’allais pas laisser ma filleule seule dans un moment pareil.
Kendra était maintenant orpheline, Sarah sa maman a succombé peu de temps après mon accident à une crise cardiaque, elle n’avait que 23 ans. Je m’en senti coupable car si cette fragilité cardiaque était due à une malformation dont la jeune femme n’était guère au courant, le stress que lui avait causé mon accident n’était certainement pas étranger à cette mort soudaine. Perdre son père à 5 ans était insupportable, j’arrivais et la retrouvait en larmes.
« Je veux mon papa ! » disait-elle en sanglotant, je dus lutter contre mes propres larmes pour la réconforter. Lorsque les services sociaux vinrent la chercher comme c’est la procédure dans le cas de la perte des deux parents la petite s’accrocha à moi en disant
« Ian les laisse pas me prendre je veux rester avec toi » voilà ce qui me brisa le cœur je lui promis de tout faire pour la récupérer.
Trois jours plus tard je fus appelé par le notaire de Sara et Jonathan, c’est lui qui gérait l’héritage de la petite et il m’annonça qu’ils m’avaient tous les deux désigné comme tuteur légal de leur enfant et que si je le souhaitais l’adoption pouvait être actée tout de suite. Et sans même penser à consulter ma famille, je signais les papiers. C’est après que je téléphonais à mon père et à ma sœur pour tout leur raconter je demandais à ma sœur l’autorisation d’aménager sa chambre pour ma petite princesse elle me répondit je cite
« C’est TA maison tu fais ce que TU VEUX . » les parents de John payèrent une chambre luxueuse à la petite et firent creuser une piscine pour la petite c’est ainsi que je me rappelais que les grands-parents ainsi que le père de Kendra était riche à millions d’ailleurs l’héritage de la petite était exorbitant, j’avais tout mis sur un compte l’argent était à elle pas question que je mette la main dessus. De plus la petite voulait devenir médecin et l’argent serait nécessaire pour payer ses études si elle veut continuer dans cette voie en grandissant.
She lives in hell, this is hell, this is hell … This is hell YES!
Comme si la vie n’était pas assez dure pour tout le monde dans cette famille de fou se fut à ma sœur de faire face au cauchemar du handicap. Elle avait été fauchée par une voiture et était tombée dans le coma. Le coup de téléphone de mon père a été une torture.
- Kyriann … ?
- Que se passe-t-il papa ? Tu me fais peur là !
- C’est Lou …
- Quoi Lou ? Dis-je soudainement paniqué.
- Un accident de voiture avait-il articulé avec grande difficulté. Ma voix était chargée de larmes lorsque je lui demandais
- Elle est .. ?
- Dans le coma termina-t-il
- J’arrive !
- Non Kyriann, Il ne faut pas que Kendra voit Lou comme ça
- Papa je dois être auprès d’elle !
- NON IAN !
- Papa…
- C’est pas une bonne idée fiston.
- Mais..
- Dis-moi tu as eu une réponse d’Amélia me coupa-t-il pour ne pas m’entendre protester
- ON S’EN FOUT D’AMÉLIA, je ne suis qu’un bâtard pour elle ! Lou est tout ce qui m’importe là tout de suite !
- Mon grand je sais que tu as peur de la perdre et je comprends ta colère mais pense à ta petite fille !
La conversation se termina ainsi et je ne pus jamais rejoindre ma petite sœur, il y a trois mois elle sorti du coma, paralysée et fut rapatrié par mon père à Heartfield où il lui coltina Alaric un mec adorable à qui ma sœur fait vivre un enfer. Lou ne veut plus me voir et est d’un désagréable, je m’accroche pour ne pas briser nos liens. Mais je dois avouer que si ça continue comme ça je vais débarquer chez elle sans ma prothèse avec mes béquilles. Et lui dire qu’elle n’est pas le nombril du monde et qu’elle n’est pas la seule à être handicapée !