Kelsiann - Dieu et mon droit

"Dieu et mon droit" était la devise anglaise bien qu'aujourd'hui on a tendance à la traduire par "Mon droit divin" pour rendre son sens à la phrase originelle. Cette phrase était tatouée au niveau de mes omoplates seulement le tatouage avait onze ans, puisque ce fut le premier et l'encre noire à l'origine était bleue ce qui m'embêtait. Nous avions passé la journée à tatouer,  corriger le travail d'un tatouage fait en taule ou refuser des mineurs. Une  journée comme une autre en soi, on venait de fermé et Kelsey rangeait le matériel qu'elle avait utilisé pour le dernier client de la journée. Qui avait duré plusieurs heures il devait s'agir d'un grand tatouage du  coup j'étais un peu hésitant d'aller lui demander la retouche de mon tatouage à l'encre triballe que j'avais commandé, reçue et payée au préalable. Cependant je pouvais toujours lui en parler et qu'on voit pour une date ultérieure.

- Patronne?

Elle ne me répondit pas tout de suite. Elle semblait complètement absorbée par son nettoyage ce qui me fit sourire.

- Kelsey ?

La journée était enfin terminée. Elle avait été longue et rude pour moi. J’avais souvent été dans mes pensées, incapable de penser à autre chose qu’à cette soirée pizza-bière que j’avais eu avec Riley. Nous avions couché ensemble, je n’arrivais pas à y croire. Et le pire du pire, c’était que monsieur c’était réveillé avec la gueule de bois, sans aucun souvenir de la soirée de la veille. J’avais eu une furieuse envie de pleurer ce matin-là. Mais il avait fallu que je garde contenance. Du coup, je n’avais rien dit, j’avais gardé cela pour moi. Après tout, le destin avait peut-être décidé que c’était une erreur et c’était pour cela que Riley n’avait aucun souvenir. Mais voilà, je ne savais trop quoi penser de ce qu’il se passait maintenant. Mes règles n’étaient toujours pas arrivées, ce qui n’était certes pas rare chez moi, mais quand même cela allait bientôt faire trois semaines que la soirée avait eu lieu et toujours rien, cela commençait sérieusement à m’inquiéter. Et depuis ce matin, j’étais fortement indisposée par l’odeur dans le salon de tatouage. Que cela soit les parfums des clients ou même l’encre, tout me donnait la nausée, c’était apeurant. Je n’étais certes pas très informée sur les symptômes d’une grossesse, je savais que les nausées et l’indisposition aux odeurs en faisaient partie. Mais il était impossible que je sois enceinte alors que l’homme qui était responsable de toute cette histoire ne se rappelait même pas que l’on avait couché ensemble, c’était ridicule. Il allait rapidement falloir que j’en aie le cœur net et quoi de mieux qu’un test. De grossesse, je voulais dire. Il y avait une mince chance pour que je sois enceinte. Après tout, je n’étais pas sous contraception, pourquoi faire? Je ne couchais avec personne… Sauf avec Riley parce que j’étais bourrée. Et nous ne nous étions pas le moins du monde protégés, trop bourrés pour y penser tous les deux. Nettoyant le matériel que j’avais utilisé pour le dernier tatouage, j’étais dans mes pensées, ne sachant pas réellement quoi faire. J’étais perdue et j’aurais tellement aimé que ma mère soit présente pour m’aider à y voir plus clair dans toute cette affaire. Je n’écoutais pas le monde extérieur si bien que je n’entendis nullement Kyriann m’appeler. Ce n’est que lorsqu’il prononça mon prénom que je sortis brusquement de ma bulle, sursautant légèrement. « Hein? » Confuse, je remis de l’ordre dans mes pensées en secouant légèrement la tête avant de faire tourner mon tabouret à roulette en direction du jeune homme. « Excuse-moi Kyriann, tu me parlais? » J’espérais que ce n’était pas ultra important ce qu’il m’avait dit, j’aurais eu du scrupule à le faire répéter quelque chose de grave. Je reposais mon matériel de nettoyage, même ça me mettait le cœur aux bords des lèvres. J’étais clairement à côté de mes baskets aujourd’hui et j’avais peur de savoir pourquoi…

Ma patronne semblait complètement ailleurs depuis ce matin mais je ne m'étais pas permis de poser la moindre question car ça ne me regardais pas. Si elle avait été comme happée dans ses pensées toute la journée, moi je n'arrivais pas à tenir en place, il fallait que je travaille pour ne pas finir par faire une crise de nerfs tellement j'étais nerveux. La raison? Une accumulation de plein de chose dont le fait que je ne supportais plus vraiment ma prothèse ces derniers jours, ce qui m’inquiétait. Le kiné disait que c'était sûrement dû à la chaleur de ces quelques derniers jours, je ne savais pas vraiment quoi en penser. Peut-être que je stressais pour rien après tout, j'étais fatigué depuis quelques temps donc plus nerveux et si j'arrivais à le cacher la plupart du temps ça devenait de plus en plus difficile. Bien sûr je ne montrais rien au boulot en dehors du fait que j'étais survolté physiquement. Tout à l'heure j'avais envoyé boulé une gamine de quatorze ans qui voulait se tatouer "Fuck me" sur le front. La jeunesse n'avait plus aucune raison de nos jours, c'était peut-être le seul moment de la journée où l'on aurait pu remarquer ma nervosité. Bref j'étais plus ou moins calme maintenant et Kelsey semblait sortir de ses pensées. "Ne t'en fais pas ce n'est rien de grave j'allais te demander si tu pouvais retoucher mon premier tattoo qui vire au bleu, mais ça n'a pas l'air d'aller toi, tu veux en parler?" Demandais-je avec un sourire que je voulais réconfortant après tout cela faisait un an que nous travaillions ensemble, il était normal que je m'inquiète pour elle.

Dire que j’étais ailleurs était clairement un doux euphémisme. J’avais passé la journée à côté de mes pompes, à retourner mon problème dans tous les sens mais je savais exactement quoi faire pour avoir la réponse à cette question que je me posais. Mais en même temps, je ferais quoi si la réponse était positive? Il faudrait que j’aille voir Riley pour le prévenir qu’il allait à nouveau être papa mais je faisais quoi moi après, s’il me rejetait encore une fois? J’avais toujours voulu avoir des enfants alors avoir des enfants avec Riley, c’était un peu mon rêve qui devenait réalité. Mais je ne pourrais pas élever cet enfant seul et je ne me voyais pas l’abandonner et encore moins avorter. J’étais perdue et je n’avais personne à qui en parler… Ma tante et une de mes cousines refusaient de me parler, je ne me voyais pas aller demander des conseils à mon oncle ou mon cousin… Mais j’avais besoin d’en parler avec quelqu’un, la question c’était qui… Alors que je réfléchissais à tout cela tout en essayant de ne pas vomir à cause de l’odeur de l’encre sur le dermographe que j’étais occupé à nettoyer, je fus brusquement ramené sur terre par la voix de Kyriann. M’excusant, je lui demandais de répéter, espérant que ce n’était pas trop grave. Je soupirais légèrement quand il me demanda si je pouvais repasser sur son tatouage qui avait vieillit et je souris tout en hochant la tête. « Bien sûr, aucun problème. » Il ajouta que ça n’avait pas l’air d’aller et me demanda si je voulais en parler. Je ne me voyais pas parler de règles et de grossesse avec Kyriann… Je l’appréciais beaucoup mais c’était un homme et j’avais besoin d’un avis féminin sur la question, quelqu’un qui pourrait comprendre ce que je vivais actuellement. Je secouais alors la tête en riant légèrement. « Oh trois fois rien. Petit problème féminin. » Je n’en dis pas plus. Après tout, pourquoi aborder le thème de la grossesse alors que je ne savais même pas si c’était réellement ça. Parce que cela pouvait tout à fait être mon repas d’hier qui ne passait pas pour expliquer mes nausées… Reposant le dermographe propre sur le comptoir, je tournais mon tabouret vers le jeune homme. « Alors, tu voudrais faire ça quand? Ce soir ou tu préfères attendre un peu? » Personnellement, cela ne me dérangeait pas de le lui faire ce soir, j’aurais juste à relaver un dermographe après mais ce n’était pas bien grave si cela pouvait aider le jeune homme.

Elle était à côté de ses pompes mais moi j'avais été survolté ça avait donc compensé. Depuis dix minutes je me dandinais d'un pied à l'autre pour soulager la pression entre la prothèse et ma chair. Je devais avoir d'un gosse hyperactif qui ne tient pas en place. Je n'étais pas du genre à me plaindre mais la journée avait été longue et dure. J'avais mal et j'allais devoir rentrer à pied parce que comme d'habitude ça allait bien ce matin alors je n'avais pas pris la voiture et je savais que j'allais le regretter amèrement. Kelsey sembla se connecter à la réalité elle répondit positivement à ma demande j'ajoutais que je voyais bien qu'elle n'allait pas bien et que si elle avait besoin de parler j'étais toute ouïe. Elle me répondit que ce n'était que trois fois rien et qu'il s'agissait de "petits" problèmes féminins vu comme elle est à l'Ouest je doutais que ces problèmes soit aussi petits qu'elle ne voulait bien le dire mais n'insistais pas et hoche la tête tout en gardant mon sourire pour cacher au mieux mon état douloureux. Lorsqu'elle me demanda si je voulais le faire ce soir je répondis avec un clin d'oeil complice qui n'avait rien d'ambigu et elle devait s'en douter vu le nombre de pose de midi que Grégoire venait ici Si ça peut te permettre de penser à autre chose, va pour ce soir, mais il est pas question que tu le fasse gratuitement hein
 

J’avais bien remarqué que Kyriann n’avait pas l’air à l’aise aujourd’hui. Il n’avait pas arrêté d’être fébrile, de bouger partout et avait même envoyé bouler une cliente. Une jeune ado, à peine majeur si je me souvenais bien, qui voulait un tatouage sur le front… Et comme nous refusions de tatouer le visage, Kyriann avait accepté mais elle avait insisté jusqu’à être foutue dehors par le jeune homme. Mais j’étais tellement prise par mes propres soucis que je ne m’étais que peu intéressée à mon employé. Non pas que je m’en fichais, juste que je n’y avais pas pensé. Il me tira même de mes pensées pour me demander de refaire son tatouage qui commençait à virer et me demanda si je voulais lui parler de mes problèmes. Même si nous nous entendions bien depuis que j’avais repris le salon, je ne me voyais pas lui parler de mes problèmes de filles. Parce que c’était un homme et qu’il ne me serait d’aucun secours concernant une potentielle grossesse. Je lui demandais s’il voulait que l’on fasse ça ce soir et sa réponse me fit rire. Mais rapidement, je retrouvais mon petit air sérieux. « Et moi, je refuse que tu payes pour ça. Alors, je te propose un marché, je te refais ton tatouage et tu me tatoue en retour. » J’avais un tatouage en prévision pour aller sur une des rares zones où je n’étais pas tatoué. Et c’était le seul moyen que j’avais trouvé pour que Kyriann accepte que je le tatoue gratuitement. J’eus alors un petit sourire en lui désignant un des fauteuils à tatouer. « Assieds-toi, tu as trépigné toute la journée. Je vais regarder ton tatouage. » Cela lui ferait sûrement du bien de s’asseoir un peu, il avait été debout toute la journée. Je me souvenais de l’époque où je le couvais trop à cause de son handicap. Désormais, je n’étais plus ce genre de patronne même si je faisais quand même attention à ce qu’il s’assoit fréquemment dans la journée. Mais aujourd’hui, avec mes propres problèmes, je n’avais pas spécialement regardé si Kyriann c’était assis.

J’avais envoyé boulé une gamine de quatorze ans, pas majeure sans autorisation parentale et qui voulais se tatouer "Encule-moi" en Anglais sur le front. Alors il est vrai que d'habitude je restais plutôt calme et agréable, mais aujourd'hui la bêtise adolescente et l'insolence de cette gamine m'avaient vite tapé sur le système nerveux. J'étais restée poli et plus ou moins calme jusqu'à ce qu'elle dise que de toutes façons ce magasin ne méritait pas son titre de "Meilleur tatoueur 2015" C'est pas comme si je n'étais pas le seul tatoueur de la boutique à avoir participé au concours cette année-là.D'habitude je ne me vexe pas de ce genre de réflexion après tout, notre travail ne peut pas plaire à tout le monde mais cette jeune fille ne me donnait pas vraiment envie d'être compréhensif et souriant j'avais fini par dire quelque chose du genre "Écoute ma grande, nous refusons les tatouages sur le visage et tu n'as pas d'autorisation parentale, donc tu vois la porte? Tu la prends, sinon j'appelle les flics!" Elle était partie en me traitant de tous les noms et j'avais soupiré d'exaspération. Je sais bien que tous les ados du monde n'avait pas eu une éducation aussi stricte que celle que j'avais pu avoir mais nom de Dieu le respect fait partie de toute éducation, non? C'est vrai que j'étais en mode Speedy Gonzales depuis le début de la journée et la seule raison était cette foutue prothèse que j'avais envie d'envoyer bouler mais tatouer un client assis était impossible, enfin non ce n'est pas impossible, mais je détestais travailler assis! J'avais donc tout fait debout! Je ne m'étais pas assis de la journée et c'est là une preuve que ma patronne n'était pas dans son assiette. Si elle l'avait remarqué elle m'aurait ordonné de m'asseoir au moins deux minutes. Je lui disais vouloir payer mes retouches et comme je m'en doutais elle refusa, j'allais protester en lui disant que j'avais déjà payé l'encre tribale (une encre bien chère qui ne vire pas) puis sachant qu'elle allait me répondre que justement vu le prix de l'encre je n'avais pas à payer les retouches, je m'abstins levant les main en signe de capitulation, même si je l'aurais tout de même tatouée gratuitement si j'avais dû payer Okay on fait comme ça! Je ris un peu. Elle me dit de m'asseoir car j'avais trépigné toute la journée. Si elle avait pu voir mon état malgré son esprit lointain c'est que je devais vraiment ne pas avoir l'air bien. Je m'installais dans le fauteuil et ne résistais pas à défaire ma prothèse poussant un soupir de soulagement Entre les séances de kinés qui m'épuisent et ce truc qui dés qu'il fait un peu chaud s'ajuste mal, sans compter les "petits"
soucis persos, je préfère être Speed que de devenir imbuvable. Dis-je avec un sourire. J'enlevais mon T-shirt et dis "Dieu et mon droit"
entre les omoplates le premier et le seul fait avec l'encre noire basique qui a viré après dix ans du coup.

Kyriann voulait que je repasse un de ses tatouages qui avait fini par virer avec le temps. Il était vrai que l’encre des tatouages avait tendance à virer au vert avec le temps et qu’il n’était pas rare de devoir repasser dessus quelques années plus tard. Je refusais cependant qu’il paye les retouches et j’eus un petit sourire quand il capitula en levant les mains au ciel. Je le laissais s’installer comme il le voulait tout en préparant le matériel dont j’avais besoin. J’installais l’aiguille en faisant bien attention à ne pas la toucher sinon adieu la stérilité du matériel avant de mettre une paire de gant. J’eus un petit sourire en l’entendant parler, cela me faisait penser à cette jeune fille qui avait été viré par le jeune homme. « En même temps, les clients ne sont pas toujours aidants à ce qu’une journée se passe bien. » Arrivant avec le matériel, je regardais le dos de mon employé avant de remarquer très rapidement le tatouage dont il me parlait. Je n’étais pas du genre à juger les tatouages, chacun était libre de sa tatouer ce qu’il voulait mais les phrases religieuses avaient tendances à me mettre mal à l’aise. Je n’étais aucunement croyante mais je pouvais comprendre qu’on puisse l’être. Juste que ça me mettait mal à l’aise. Tout en repassant le tatouage, je fis la conversation avec Kyriann. « Alors dis-moi, à part le soucis avec ta jambe, tout va bien en ce moment? » Je faisais bien attention à ne pas faire de mouvement brusque pour ne pas dénaturer le tatouage et éviter tout accident. Mais j’arrivais toujours à faire deux choses en même temps alors discuter et tatouer ne m’avait jamais poser de problème.

Il est vrai que les clients n'étaient pas toujours enclin à la bonne humeur et faisaient tout pour nous pousser à bout comme l'adolescente de tout à l'heure. Cela ne me donnait pas pour autant de péter un câble, la douleur et l'inconfort avaient eu raison de mes nerfs. Sans la prothèse la douleur était apaisée, je pouvais enfin respirer et me décontracter. Je ne pus m'empêcher de masser le moignon. Certes parfois je regrette que l'éducation anglaise soit considérée comme trop stricte en Amérique. Je n'aurais jamais osé m'adresser au Prince Charles de cette manière, et bien que je n'étais que son garçon d'écurie, jamais il ne me manquait de respect. Les choses sont bien différentes ici Sans forcément y penser je révélais d'où je venais, où une partie de mon coeur resterait. Par ces mots j'expliquais aussi les trois mots gravés dans mon dos. Je ne croyais pas vraiment en le divin. Pour moi celui que tout le monde nommait Dieu, s'il existait n'avait rien d'un miséricordieux,lui qui gérait soit disant notre destinée laissait ses créations partir complètement en vrille. La bible dit que l'Apocalypse était le châtiment divin mais l'humanité pourrie jusqu'à la moelle créait sa propre Apocalypse à petit feu, sans que le divin n'intervienne. Comment voulez-vous que j'y crois? Lorsqu’elle me demanda comment j'allais je répondis Je vais bien, je fais sans ma fille qui est partie en voyage scolaire, je n'ai qu'une hâte c'est qu'elle rentre mais ça va bien sinon. Je ris un peu sans pour autant bouger, il y a quelques mois je n'aurais pas penser être aussi inquiet pour cette petite puce.

Quand l’adolescente était venue pour se faire tatouer, j’avais laissé Kyriann gérer, sachant que généralement, on arrivait facilement à les faire changer d’avis… Mais elle avait insisté jusqu’à faire sortir le jeune homme de ses gonds. Je ne lui en voulais pas, c’était naturel de parfois s’énerver surtout au vue de ce que la jeune fille voulait se faire tatouer sans autorisation parentale… Alors que je m’occupais du matériel, il me parla de son éducation anglaise, jugée trop stricte en Amérique. Personnellement, je ne considérais pas que certaines éducations étaient plus strictes que d’autres. Chacun élevait son enfant comme il le pouvait et basta. Mais j’en apprenais un peu plus sur le jeune homme que j’employais. « J’ignorais que tu étais anglais… » Je ne savais pas grand-chose de Kyriann pour être honnête. Je n’en savais que le strict minimum et c’était déjà bien suffisant. Commençant à le tatouer, je lui demandais si tout allait bien et il me répondit qu’il profitait de l’absence de sa fille mais qu’il avait hâte qu’elle rentre. Je ne pus m’empêcher de sourire en hochant la tête. « J’imagine bien. Elle est partie où? » J’aimais les enfants et peut-être que bientôt, j’en aurais un à moi. Enfin, pour ça, faudrait déjà que je sois certaine d’être enceinte et surtout, que Riley soit au courant de ça… J’avais un peu peur de l’annoncer à mon ami d’enfance pour être honnête.